Par Dominique Weber
Nous y sommes!
On ne peut pas dire que ce soit une vraie météo de Cap Horn en ce 10 janvier 2025! À peine 10 nœuds de vent…
N’ayant pas internet, je ne sais pas si nous verrons des concurrents du Vendée.
Nous approchons doucement de l’île par le Paso Mar Del Sur.
Le débarquement se fait sur la plage et nous montons les 115 marches qui nous amènent sur l’île.
Balade vers la statue de l’albatros. Cette statue est un symbole dont je vous traduis ici le poème de Sara Vial gravé sur la stèle :
« Je suis l’albatros qui t’attend à la fin du monde.
Je suis l’âme oubliée des marins de toutes les mers du monde morts en passant le Cap- Horn
Mais ceux-ci ne sont pas engloutis dans les vagues furieuses
Ils volent sur mes ailes vers l’éternité dans le cri ultime des vents de l’Antarctique. »
Nous continuons vers le phare. Ce phare d’une portée de 12 miles situé au bout du monde.
José le gardien est là depuis presque 3 ans. En principe, le gardien reste un an mais il a déjà fait une deuxième année, puis est dans la troisième et se demande s’il ne va pas demander à rester encore. Il a fait 4 ans à Punta Arenas, 6 à Vinas Del mar et 4 sur l’île de Pâques. Toute la famille est contente d’être là pour… la tranquillité ! Deux petites filles et un chat passent leurs jours sur ce caillou isolé.
Nous regardons ensemble Marine Trafic mais les 5 concurrents qui n’ont pas encore passé le cap vont passer très au large. 4/5 sont passés assez prêts, les autres non. Il a pu discuter avec certains.
Avec son accord, c’est avec beaucoup d’émotion que j’accroche la flamme du DYC. Elle est maintenant en bonne place à l’intérieur dans l’escalier, entourée de beaucoup d’autres.
Un petit tour dans la chapelle et à la stèle aux marins qui rend hommage aux cap-horniers français.
Nous retournons à bord. Le vent monte et ceux sont 36 nœuds de vent qui nous accueillent pour sortir du Paso Mar Del Sur en remontant sur Ushuaia.
